30 min — Jeu et Mise en scène Cie Hors d’Œuvres.

LE TEXTE Une plongée dans l’histoire de notre férocité blanche envers les peuples considérés comme non-blancs, et ses conséquences pour l’humanité d’aujourd’hui. Une partition textuelle et musicale qui donne chœur à la colère de ces êtres niés, asservis, assassinés pendant des centaines d’années. Une colère qu’il convient aujourd’hui de partager et d’amplifier collectivement.

L’AUTRICE Issue de la première promotion d’auteurs et autrices dramatiques de l’Ecole du Nord à Lille en 2015, Haïla Hessou est à la fois dramaturge et autrice de théâtre, de récits et d’histoires qui ont pour point commun d’inviter nos imaginaires collectifs (remplis de fables, de figures et de symboles) à repeupler notre quotidien.

MISE EN SCÈNE Créée par la comédienne Fanny Catel et le musicien Jean-Noël Françoise en 2015, la compagnie HORS D’ŒUVRES questionne des sujets de société en revendiquant un théâtre avant tout visuel et sonore, qui pose un angle de regard inattendu sur les sujets abordés.

30 min — Avec Djamil Mohamed et Fatou Malsert.

LE TEXTE Pour se donner les chances d’enfin remporter un prix littéraire, une autrice africaine décide de faire subir à son personnage les pires horreurs : guerre, torture, fuite, meurtres… À tel point que ce personnage prend vie et se rebelle… Un texte qui interroge de façon maline et piquante la légitimité d’autrice, quand on est femme et africaine, face au jugement et au verdict du regard européen. Derrière ces rouages cyniques se pose une question : pour qui et pourquoi écrit-on ?

L’AUTRICE Autrice-comédienne, Marcelle Sandrine Bengono a fait ses premiers pas artistiques en musique avant de découvrir le théâtre d’abord en tant que comédienne, puis en tant que dramaturge. Son statut de finaliste du grenier littéraire de Yaoundé la révèle comme autrice en 2014. Son angle de prédilection : mettre en situation des personnages avec leur intérieur quel que soit le sujet abordé par la pièce. Depuis 2012, elle est la directrice de la Compagnie de théâtre He’mel et la coordonnatrice du « Prix du petit écrivain » au Cameroun.

LE METTEUR EN SCÈNE Formé au conservatoire de Rouen et à l’ENSATT de Lyon, Anthony Poupard est comédien (notamment pour Pauline Sales ou Vincent Garanger), auteur et metteur en scène. En 2014, il crée Sur la page Wikipédia de Michel Drucker il est écrit que ce dernier est né un douze septembre à Vire puis plusieurs spectacles en plein air impliquant plus d’une centaine de collégien·ne·s. Au cinéma, il participe au long-métrage de Christian Zarifan, Le Misanthrope d’après Molière et tourne des scènes militantes avec et pour l’actrice Nikita Bellucci. Il est actuellement artiste compagnon du Théâtre du Peuple à Bussang dirigé par Simon Delétang avec qui il a joué le rôle principal dans Littoral de Wajdi Mouawad.

1h20 — Avec Vincent Belée et Anne-Laure Labaste.

LE TEXTE Connu pour ses combats en faveur de la défense des droits des personnes intersexes, Sarita Vincent Guillot raconte dans ce texte très autobiographique son combat contre l’oppression des normes d’une société gouvernée par la binarité de genre. Une révolte contre tous ces artifices sociaux qui voudraient soumettre nos vies en dictant nos façons d’être.

L’AUTEUR/AUTRICE Co-fondateur/co-fondatrice de l’Organisation Internationale Intersexe (OII), Sarita Vincent Guillot est activiste des droits humains des minorités de sexe, de genre et de caractéristiques sexuelles. C’est en tant que sociologue qu’il-elle a publié de nombreux articles sur les questions Trans et Intersexes. Son combat pour le droit à l’intégrité physique des personnes intersexuées à favorisé la défense des droits des Intersexes et participé à l’émergence d’une communauté au niveau international.

LE METTEUR EN SCÈNE Metteur en scène de théâtre, de théâtre musical, d’opéra et réalisateur, Yann Dacosta développe une esthétique définie par les écritures contemporaines, le théâtre musical et le théâtre de troupe. Avec sa compagnie Le Chat Foin, il met en scène des textes donnant la parole aux personnages fragiles et marginaux, aux laissés-pour-compte.

40 min — Textes lus par les autrices et auteurs.

Par Clément Duval, Ilonah Fagotin, Iris Laurent et Jean Serge Sallh ^France Pour la première fois, les élèves dramaturges de l’École du Nord, l’école professionnelle supérieure d’art dramatique du Théâtre du Nord à Lille, sont invité·es à présenter leurs propres textes dans le cadre du festival. Transdisciplinarité, égalité des chances et ouverture sur le monde irriguent l’action de l’école. Virginie Despentes et Eva Doumbia sont les prestigieuses marraines des élèves de cette promotion 2021-2024.

1h — Jeu Louise Emö.

LE TEXTE Est-on encore une mère quand il n’y a plus l’enfant, est-on encore une femme si on faillit en tant que mère, est-on encore quelqu’un sans mot pour se dire ? Drame social, fresque chorale, partition performative, le texte surfe sur les citations spoken word, le stand-up et le théâtre.

L’AUTRICE Autrice, dramaturge, metteuse en scène, slameuse, Louise Emö s’est formée autant à l’improvisation théâtrale qu’aux scènes slam ou au jeu d’actrice classique. Une aisance avec la langue, ses mots et sa musicalité qui se retrouve dans son écriture et son interprétation sur scène. Au plateau, elle réussit avec brio à faire coexister art de la parole et de la gestuelle de façon chorégraphique, poétique et urbaine.

30 min — Avec Eva Doumbia, Lionel Elian, Souleymane Sylla, Fréderico Sémedo.

LE TEXTE Ce texte en cours d’écriture d’Eva Doumbia retrace une visite dans la commune de Chasselay près de Lyon, qui fut le théâtre d’un massacre méconnu de l’histoire lors de la débâcle en 1940 : une résistance française vaine et écrasée dans le sang par l’armée allemande, qui sépara soldats blancs et noirs. Les blancs seront faits prisonniers et les noirs, 170 tirailleurs sénégalais, seront fusillés par l’armée allemande. À Chasselay, un lieu est dédié à leur mémoire.

L’AUTRICE Eva Doumbia est une autrice et metteuse en scène dont la démarche artistique questionne les identités multiples. Découvreuse de textes, elle est l’une des toutes premières à collaborer avec Dieudonné Niangouna et à faire connaître sur les scènes françaises le burkinabé Aristide Tarnagda et la romancière Léonora Miano. Son théâtre engagé et politique a régulièrement pour thème le rapport problématique et fluctuant qu’entretient la France avec sa mémoire coloniale.

30 min — Avec les élèves du Conservatoire de Rouen.

PRIX JEANNE LAURENT DES LYCÉEN·NES (Lycées Marcel Sembat et Les Bruyères de Sotteville-lès-Rouen)

LE TEXTE Cloîtré chez les siens à la suite d’un « accident », un jeune homme se tait obstinément. Ce silence étrange conduit les membres de sa famille à livrer par petites doses leurs secrets les mieux enfouis, tandis que rôde autour d’eux l’ombre dérangeante de la grand-mère. Entre humour et drame, Sébastien David signe un texte électrochoc qui pose la question de la désillusion de la jeunesse et de ce qui se cache dans le fossé des générations.

L’AUTEUR Né à Montréal, Sébastien David est acteur, metteur en scène et auteur de quatre pièces : T’es où Gaudreault précédé de Ta yeule Kathleen, une pièce qui lui a valu plusieurs prix ; Les morb(y)des présentée au Théâtre de Quat’Sous à Montréal et en lecture publique à la Comédie-Française de Paris (Prix coup de cœur du public) ainsi que Dimanche napalm. Extrêmement actif, il dirige sa propre compagnie de théâtre La Bataille en plus d’enseigner régulièrement à l’École nationale de théâtre du Canada et d’être membre du jury de théâtre du Conseil des arts de Montréal.
 

50 min — Avec Maxime Tshibangu, Nadir Louatib, Gaëlle Bien-Aimé, Shogofa Arwen, Astrid Tseng, Sylvain Dubos.

LE TEXTE Haïti est un pays riche de son histoire. Mais le premier peuple noir libre du monde est aussi un territoire dévasté par les cyclones et les tremblements de terre, secoué par l’instabilité politique. Des « voyageurs » tentent l’exil, pour un avenir meilleur. Un exil qui violente aussitôt le passé et les identités, plonge dans l’absurdité des formulaires, dans les vicissitudes de l’administration humaine…

L’AUTRICE Journaliste, comédienne, humoriste, metteuse en scène, activiste membre de l’organisation féministe Nègès Mawon impliquée dans le combat pour le droit des femmes en Haïti, Gaëlle Bien-Aimé a la plume aigre qui s’attaque à toutes les tares de la société haïtienne. Stéréotypes, politique, sexe sont au cœur de ses dénonciations, avec toujours l’humour comme arme de prédilection.

LE METTEUR EN SCÈNE Comédien et metteur en scène formé au Conservatoire de Rouen sous la direction de Maurice Attias, Destin Destinée Mbikulu a joué dans plusieurs pièces de théâtre mais aussi au cinéma. Plus récemment, il a mis en scène Camp Sud, un texte de Joël Amah Ajavon découvert au Festival des langues françaises 2020 et depuis en tournée.

30 min — Avec les élèves-comédien.ne.s de Commédiamuse – Petit-Couronne : Nathanaëlle Aubrun, Matteo Carbillet, Ilona Cazier-Cadet, Cyrvan Devais Bouvet, Chloé Granger-Lehoux, Pierre Yves Lecointre, Lexane Lefrançois, Tanguy Lepla, Thiago Leviez, Ethan Pigache, Eloise Schockaert, Elissandre Scot, Leina Ziani, Ines Talmant, Redwane Talmant.

LE TEXTE Anissa, lycéenne récemment arrivée en France, a intégré une bande d’adolescents dont elle partage les rêves et les désirs. Le jour où elle disparaît, ses camarades s’interrogent. Face à des adultes sourds à leurs questions, ils tentent de reconstituer son histoire. Dans une langue poétique et pleine de vérités, ce texte aborde le thème des migrants et la question du statut de l’étranger du point de vue des jeunes.

L’AUTRICE Céline Bernard a écrit plusieurs textes à destination des adolescents et des adultes qui ont fait l’objet de lectures et de mises en scène. En 2012, elle crée avec d’autres auteurs et autrices le collectif Turbulences, espace d’échange autour de l’écriture. Ses récits naissent de rencontres et de la conviction que le monde de demain s’invente chaque jour, dans le bruit de l’histoire et la poésie du silence.

LA METTEUSE EN SCÈNE Issue du Conservatoire de Rouen dirigé par Maurice Attias, Laura Chapoux se forme auprès de Thomas Jolly, Catherine Delattres, David Bobée, Pierre Notte. En 2014, elle co-crée la compagnie Hominem te esse. Elle est aujourd’hui membre de la Compagnie Commédiamuse.

(30 min)

(QD2A : Comité de lecture des écritures dramatiques contemporaines francophones)

LA METTEUSE EN SCÈNE Auteure et metteuse en scène attentive à la jeunesse, Estelle Savasta fait ses premières armes auprès de Wajdi Mouawad et du metteur en scène Gabriel Garran, avant de fonder sa compagnie « Hippolyte a mal au cœur ». Son processus d’écriture commence toujours par une immersion dans le milieu qu’elle choisit de raconter : un centre d’art pour malentendants, un lieu d’accueil pour migrants, une salle de classe. Elle est aujourd’hui artiste associée au CDN de Normandie-Rouen.

30 min — Avec les élèves-comédien.ne.s de Commédiamuse – Petit-Couronne : Nathanaëlle Aubrun, Matteo Carbillet, Ilona Cazier-Cadet, Cyrvan Devais Bouvet, Chloé Granger-Lehoux, Pierre Yves Lecointre, Lexane Lefrançois, Tanguy Lepla, Thiago Leviez, Ethan Pigache, Eloise Schockaert, Elissandre Scot, Leina Ziani, Ines Talmant, Redwane Talmant.

LE TEXTE Anissa, lycéenne récemment arrivée en France, a intégré une bande d’adolescents dont elle partage les rêves et les désirs. Le jour où elle disparaît, ses camarades s’interrogent. Face à des adultes sourds à leurs questions, ils tentent de reconstituer son histoire. Dans une langue poétique et pleine de vérités, ce texte aborde le thème des migrants et la question du statut de l’étranger du point de vue des jeunes.

L’AUTRICE Céline Bernard a écrit plusieurs textes à destination des adolescents et des adultes qui ont fait l’objet de lectures et de mises en scène. En 2012, elle crée avec d’autres auteurs et autrices le collectif Turbulences, espace d’échange autour de l’écriture. Ses récits naissent de rencontres et de la conviction que le monde de demain s’invente chaque jour, dans le bruit de l’histoire et la poésie du silence.

LA METTEUSE EN SCÈNE Issue du Conservatoire de Rouen dirigé par Maurice Attias, Laura Chapoux se forme auprès de Thomas Jolly, Catherine Delattres, David Bobée, Pierre Notte. En 2014, elle co-crée la compagnie Hominem te esse. Elle est aujourd’hui membre de la Compagnie Commédiamuse.

1h

LE TEXTE D’une prison haïtienne, une voix s’élève. Elle scande, dans une seule longue phrase, les malheurs du pays : pauvreté, famine, catastrophes naturelles, pouvoir corrompu, église hypocrite. C’est un cri. Celui d’un poète emprisonné et dont la voix s’élève au bout de six mois de privations, de tortures et de constats. Éminemment théâtral par son oralité et son rythme, ce poème-exutoire de Jean D’Amérique est un cri en écho à d’autres poètes emprisonnés, d’hier et d’aujourd’hui.

L’AUTEUR À seulement 26 ans, Jean D’Amérique est l’une des voix les plus influentes de la littérature d’Haïti. Lauréat du Prix RFI Théâtre 2021 pour Opéra poussière, le poète, romancier et auteur de théâtre a également publié trois recueils de poésie remarqués (Petite fleur du ghetto, Nul chemin dans la peau que saignante étreinte et Atelier du silence). Ses précédents textes de théâtres Avilir les ténèbres (2018) et Cathédrale des cochons (Éditions théâtrales, 2020) ont également été finalistes du Prix RFI Théâtre. En 2021, il publie chez Actes Sud Soleil à coudre, Prix Dubreuil du premier roman. Jean D’Amérique dirige la revue de poésie Davertige et, depuis 2019, le Festival international Transe poétique de Port-au-Prince qu’il a initié avec le Collectif Loque urbaine. Figure de proue de la nouvelle génération d’écrivains haïtiens, Jean D’Amérique confie être, à l’image de ses personnages, « toujours en révolte contre tout, contre moi-même, contre la société, contre le monde ».

1h20 — Avec Lorry Hardel, Anaïs Gournay, Kayije Kagamé (distribution en cours).

PRIX RFI THÉÂTRE 2021

LE TEXTE Haïti, passé, présent, avenir. Dans les rues de Port-au-Prince, des jeunes hommes trainent et devisent sur leur sort, ont soif d’avenir (et d’alcool) dans un pays qui panse ses plaies. Quand un étrange phénomène survient, fait la une des journaux et s’invite au 20h : c’est une apparition qui trouble le quotidien du peuple haïtien pour lui porter un message de rébellion et d’espoir. Cette apparition n’est autre que le fantôme de Sanité Belair, figure féminine de la lutte anticoloniale assassinée par les colons français en 1802. Revenue du passé, elle vient rétablir la mémoire d’Haïti et le rôle essentiel des femmes dans la conquête de la liberté.

L’AUTEUR À seulement 26 ans, Jean D’Amérique est l’une des voix les plus influentes de la littérature d’Haïti. Lauréat du Prix RFI Théâtre 2021 pour Opéra poussière, le poète, romancier et auteur de théâtre a également publié trois recueils de poésie remarqués (Petite fleur du ghetto, Nul chemin dans la peau que saignante étreinte et Atelier du silence). Ses précédents textes de théâtres Avilir les ténèbres (2018) et Cathédrale des cochons (Éditions théâtrales, 2020) ont également été finalistes du Prix RFI Théâtre. En 2021, il publie chez Actes Sud Soleil à coudre, Prix Dubreuil du premier roman. Jean D’Amérique dirige la revue de poésie Davertige et, depuis 2019, le Festival international Transe poétique de Port-au-Prince qu’il a initié avec le Collectif Loque urbaine. Figure de proue de la nouvelle génération d’écrivains haïtiens, Jean D’Amérique confie être, à l’image de ses personnages, « toujours en révolte contre tout, contre moi-même, contre la société, contre le monde ».

LE METTEUR EN SCÈNE Après une formation de comédien au Conservatoire de Paris, Frédéric Fisbach joue avec Stanislas Nordey avant de fonder sa propre compagnie. Il monte Claudel, Maïakowsky, Kafka, Racine, Corneille, Strindberg ou Reinhardt, collabore avec une compagnie de kabuki ou le chorégraphe Bernardo Montet. Artiste associé au Festival d’Avignon en 2007, il présente Les Paravents de Jean Genet et Les Feuillets d’Hypnos de René Char. Son théâtre est marqué par la place accordée au texte dont il s’emploie à faire résonner le sens et à libérer la charge poétique.

Jean D’Amérique, poète, dramaturge et romancier, est considéré comme l’une des voix puissantes de la relève littéraire haïtienne et de sa génération. Son premier roman Soleil à coudre vient de paraître chez Actes-Sud.

«Tu seras seule dans la grande nuit.» Telle est la prophétie énoncée de longue date par Papa à la toute jeune fille qu’on appelle Tête Fêlée. Papa, qui n’est pas son vrai père, est aux ordres du pire bandit de la ville ; Fleur d’Orange, sa mère, n’a que son corps à vendre. Dans la misère d’un bidonville haïtien, Tête Fêlée observe les adultes – leur violence, leurs faiblesses, leurs addictions… et tente de donner corps à ses fantasmes d’évasion. Souvent seule entre ses quatre murs sales, elle recommence inlassablement une lettre à la camarade de classe dont elle est amoureuse, cherchant les mots qui ne trahiraient ni ses rêves ni sa vérité.

1h20 — Avec les élèves-comédien.ne.s de la Littoralité Francophone – Canteleu.

Créée en 1983 et basée à Canteleu, la Littoralité Francophone favorise la rencontre autour de la pratique du théâtre et des oeuvres de culture francophone. Le néologisme Littoralité signifie zone de contact, de rencontre des différences, comme se rencontrent l’eau et la terre dans le littoral ou encore la littérature et l’oralité dans les arts.

1h20 — Avec Lorry Hardel, Anaïs Gournay, Kayije Kagamé (distribution en cours).

PRIX RFI THÉÂTRE 2021

LE TEXTE Haïti, passé, présent, avenir. Dans les rues de Port-au-Prince, des jeunes hommes trainent et devisent sur leur sort, ont soif d’avenir (et d’alcool) dans un pays qui panse ses plaies. Quand un étrange phénomène survient, fait la une des journaux et s’invite au 20h : c’est une apparition qui trouble le quotidien du peuple haïtien pour lui porter un message de rébellion et d’espoir. Cette apparition n’est autre que le fantôme de Sanité Belair, figure féminine de la lutte anticoloniale assassinée par les colons français en 1802. Revenue du passé, elle vient rétablir la mémoire d’Haïti et le rôle essentiel des femmes dans la conquête de la liberté.

L’AUTEUR À seulement 26 ans, Jean D’Amérique est l’une des voix les plus influentes de la littérature d’Haïti. Lauréat du Prix RFI Théâtre 2021 pour Opéra poussière, le poète, romancier et auteur de théâtre a également publié trois recueils de poésie remarqués (Petite fleur du ghetto, Nul chemin dans la peau que saignante étreinte et Atelier du silence). Ses précédents textes de théâtres Avilir les ténèbres (2018) et Cathédrale des cochons (Éditions théâtrales, 2020) ont également été finalistes du Prix RFI Théâtre. En 2021, il publie chez Actes Sud Soleil à coudre, Prix Dubreuil du premier roman. Jean D’Amérique dirige la revue de poésie Davertige et, depuis 2019, le Festival international Transe poétique de Port-au-Prince qu’il a initié avec le Collectif Loque urbaine. Figure de proue de la nouvelle génération d’écrivains haïtiens, Jean D’Amérique confie être, à l’image de ses personnages, « toujours en révolte contre tout, contre moi-même, contre la société, contre le monde ».

LE METTEUR EN SCÈNE Après une formation de comédien au Conservatoire de Paris, Frédéric Fisbach joue avec Stanislas Nordey avant de fonder sa propre compagnie. Il monte Claudel, Maïakowsky, Kafka, Racine, Corneille, Strindberg ou Reinhardt, collabore avec une compagnie de kabuki ou le chorégraphe Bernardo Montet. Artiste associé au Festival d’Avignon en 2007, il présente Les Paravents de Jean Genet et Les Feuillets d’Hypnos de René Char. Son théâtre est marqué par la place accordée au texte dont il s’emploie à faire résonner le sens et à libérer la charge poétique.